dimanche 28 mars 2010

Vélo sous l'eau

Faisant fi des mauvaises prévisions météorologiques, en ce beau dimanche de la saison des pluies, dégoûtés d'avoir dû renoncer à un camping sur un îlot, nous décidons d'aller faire du vélo à Farino.

Farino est un joli village à l'intérieur des terres, près de la Foa (prononcez "la foi"), où en plein hiver, au milieu de la nuit, les températures peuvent même tomber à 5°C...


C'est aussi le lieu où se trouve un parc forestier, qui doit son nom aux nombreuses fougères arborescentes, de parfois 10m de haut: le parc des Fougères géantes.

Au beau milieu de la balade, la pluie se met à tomber - prévisible... Le chemin devient glissant et boueux et nous nous retrouvons vite entièrement recouverts de boue (la preuve sur les photos). Nous aurions besoin d'une bonne douche !


Aussitôt dit, aussitôt fait: la pluie fine se transforme en un véritable déluge. Les éclairs semblent tellement proches qu'on a l'impression qu'ils vont nous tomber sur la tête.
Le chemin se transforme en un ruisseau. La pluie ruissèle partout, nous trempe jusqu'aux os, mais un rien de temps, nous voilà tout propres ! Il suffisait de demander !


dimanche 14 mars 2010

NC Tour

Nous n'avons pas donné de nouvelles depuis quelques jours car nous avons improvisé un petit tour de Calédonie.




Camping à Bourail, plage de Poé, Côte Ouest, Province Sud

Samedi, nous rejoignons à Poé (à 2h au Nord de Nouméa) Alain et Elsa pour le week-end.

Une compétition de planche à voile et kite surf se déroule à quelques centaines de mètres de là.
En tant qu'amateurs, nous nous gardons bien de trop les approcher, mais essayons tout de même de rivaliser en louant une planche à voile.
Un soleil splendide, pas trop de vent, un coach perso pour Elsa et moi : difficile de faire mieux.


Une fois le platier (récif de bord de mer, que l'on devine en bleu plus foncé sur les photos) nous avons pied encore longtemps. C'est un atout pour remonter sur sa planche après une chute. Nous naviguons sur une eau bleu turquoise et transparente. J'aperçois même deux raies qui nagent sous ma planche !!!
Je commence à prendre goût à la planche à voile !


Le "coin repas" de notre campement, avec sa natte typique, son feu de bois et son ombre offerte par les branches-racines des bagnans.


La Roche Percée, Bourail


Admirez, non pas moi, mais le bonhomme de la plage de la "Roche percée" en fond. Je vous l'accorde, on ne voit pas très bien, mais il paraît que, de plus près, ça ressemble à un bonhomme debout.

Le lieu est aussi réputé pour ses vagues : c'est le meilleur endroit pour surfer sur la côte, grâce à une passe dans la barrière de corail qui laisse entrer la houle. Vous noterez qu'il n'y a presque pas de vagues en Calédonie (et donc pas de tsunami). Si vous voulez surfer, le mieux est d'aller en bateau jusqu'au récif (autre nom pour la barrière de corail), sur lequel se cassent les grosses vagues du large.


Juste à côté, la "Baie des tortues", connue pour être un lieu de reproduction de ces reptiles. Nous avons pu voir quelques uns de leurs nids.

Camping sur la plage de Franco, Pouembout, côte Ouest, Province Nord

Le dimanche soir, nous avons lâchement laissé Elsa et Alain retourner à leurs obligations professionnelles, tandis que nous poursuivions notre tour, toujours plus au Nord de l'île.


Nous avons passé la nuit à la plage de Franco (le nom n'a aucun rapport avec l'espagnol, c'est celui que portait "une société qui y exploita la chromite alluvionnaire" dicit le guide que nous avions emporté).
Nous avons dormi quasiment les pieds dans l'eau, bercés par le doux clapot des vagues, la voie lactée au dessus de notre tête (romantique...).


Transversale Koné-Tiwaka, Ouest-Est, Province Nord


Une pause pour admirer la vue de la transversale Koné-Tiwaka, empruntée afin de rejoindre la côte Est. Vous pouvez voir en fond, la plaine des Gaïacs et, au bord de la mer, la ville de Koné.

Plus loin dans la transversale, arrêt pique nique près des "Chutes de Pombeï" où nous nous sommes baignés au milieu de roches immenses aux formes étonnantes.



Hotel Tiéti, Poindimié, côte Est, Province Nord


Escale plaisir et détente de deux jours, bien savoureuse en milieu de séjour, après avoir passé plusieurs nuits sous la tente. Bungalow tout confort (avec TV que nous n'avions pas vue depuis 1 mois), belle plage de sable blanc, cocktails de fruits à savourer au bord de la piscine...



En manque d'aventure, nous nous sommes laissé tenter par une promenade en Kayak sur la rivière de l'Amoa. Accompagné d'un guide kanak et de son chien (si si, je vous assure, il est resté sagement sur son kayak tout au long de la balade), nous avons longé différentes tribus qui, bien souvent, portent encore le nom que les missionnaires leur ont donné : Galilée, Saint-Paul, Saint-Michel... En bordure de rivière, des nénuphars violets, des bambous géants et des champs d'ignames, de taros et de bananiers.


Mais le plus épique a tout de même été de trouver la table d'hôtes "Chez Mélanie", dans la tribu de Tibarama, sans aucune autre indication qu'une vague direction donnée par un panneau rongé par les années... Heureusement, la table état bonne et très typique, avec son "poisson" (sans autre précision que celle-ci) cuit dans une feuille de bananier et accompagné de petits pois kanaks. Le soir nous avons dégusté "Chez Simone" d'excellentes crevettes de creek, assimilables à des écrevisses.


Vers Touho, côte Est, Province Nord



Une des nombreuses "missions" aux murs blanchis à la chaux.


Une aire de pique-nique en bord de mer.


La côte Est est peuplée surtout par des tribus kanak, dont on peut voir quelques maisons du bord de la route. Les jardins sont bien entretenus et très fleuris, et les boites aux lettres plus originales les unes que les autres (nous en avons même vu une sous forme de micro-ondes...). J'ai prévu de faire, un de ces jours, une page spéciale boite aux lettres, mais j'attends de rassembler encore d'autres photos ;)


Roches noires de Lindéralique, vers Hienghène, Nord-Ouest


En remontant encore vers le Nord, nous arrivons à Hienghène, la ville de Jean-Marie Tjibaou, une des grandes figures de la Calédonie.

Les falaises de Lindéralique, de calcaire noir, très découpées, sont notamment représentées sur le billet de 500 francs CFP. Elles contiennent de nombreuses grottes que nous n'avons malheureusement pas pu visiter, les horaires d'ouverture tenant compte des heures de sieste...


Incontournable : la Poule couveuse de Hienghène. On ne peut pas mieux représenter une poule !



Epicerie en bord de mer, à Hienghène



Pour poursuivre notre route vers le Nord, nous avons dû franchir la rivière Ouïaème au moyen d'un bac quelque peu vétuste : le bac de la Ouaïème (ah ? vous aviez deviné son nom ???).
C'est le dernier bac de Calédonie, il fonctionne 24h/24, 7j/7.
La Province a prévu de le moderniser dans quelques mois plutôt que de le remplacer par un pont pour ne pas empêcher l'esprit des "vieux" de la tribu de remonter le fleuve et qu'ils puissent ainsi communiquer avec les vivants...






Au dessus de la rivière, le massif le plus haut de la Calédonie : le Mont Panier. C'est aussi l'endroit où il pleut le plus : 4 m d'eau par an !



La cascade de Tao, et le Mont Panié en fond.



Petite pause à la cascade de Tao, et marche jusqu'au pied des chutes. Découverte des crevettes de creek avec leurs grands bras à pinces.


Surprise à la redescente : belle vue sur mer au dessus de la forêt.



Plage du gîte Ouané Batch, au Sud de Pouébo

Camping au bord de cette plage de rêve. Le soir, festin autour d'un plateau de fruits de mer (à volonté), à la table des hôtes, très sympathiques d'ailleurs. Langoustes, crevettes, salade de trocas (un coquillage), salade tahitienne, rillettes de thon, cochon sauvage délicieux, mais surtout, le meilleur crabe que je n'ai jamais mangé, pêché le matin avec sa mayo maison...


Le lendemain, exploration des fonds marins en face du gite.
Nous avons découvert avec ravissement des gorgones (coraux rouges, découpés comme de la dentelle), des étoiles de mer bleues, des bénitiers, des poissons perroquets verts, des poissons castex, des loches saumonées... et surtout, à trois reprises, une tortue, que nous avons presque pu toucher tant elle n'avait pas peur de nous.




Ensuite, nous avons emprunté le sentier de la mangrove de Mazé Dét, avec les guides de la Tribu de Pouébo, après avoir longé une vanilleraie.


Après une marche dans la mangrove (véritable poumon, vivier et filtre naturel), sous un tunnel de palétuviers, nous sommes montés sur une tour en bois pour admirer la vue.



Nous sommes allés jusqu'à la mer, l'eau nous arrivant à présent à la taille. Cette balade peut être faite en kayak à marrée haute.



Encore plus au nord, en direction d'Ouéga, terres de la Tribu de Saint Louis.



Renonçant à rester un jour de plus pour visiter Poingam et la pointe Nord de l'île, nous avons décidé de retourner à Nouméa, empruntant une autre transversale.

Transversale Nord (Est-Ouest), col d'Amos



Transversale Nord, en direction de Koumac, cols de Crèvecoeur





jeudi 4 mars 2010

Chaleur

Aujourd’hui, il fait une chaleur intenable : 32°C et pas un souffle d’air. Malgré les 4 douches (même pas froides, à mon grand regret) que j’ai prises depuis ce matin, j’ai l’impression d’étouffer. Finalement, ceux qui mettent des glaçons dans leur piscine ne sont pas si absurdes quand l’eau est aussi chaude que l’air ! Dans tous les cas, puisque nous n’avons pas de piscine, le problème ne se pose pas…
En fait, je crois que le pire, ce n’est pas la chaleur, mais l’humidité : j’ai les habits qui collent à la peau, rien à faire. Il n’y a que dans les clips que les filles moites et dégoulinantes dans la chaleur torride sont sexy... Seule solution : rester à la clim toute la journée, mais je refuse, il paraît que ça tue les ours polaires (à cause du réchauffement climatique pour ceux qui n’avaient pas compris) ! Justement, depuis ce matin, je rêve d’être sur la banquise et de côtoyer les pingouins.
Bon, je résiste encore un peu : j’attends que le soleil baisse et je vais à la mer ! C’est le moment d’inaugurer le super ensemble palmes, masque, tuba (et chaussons, svp, pour le confort : ils évitent les ampoules et tiennent chaud au pied) que Guillaume m’a offerts.

Hier j’ai fait un gratin de pommes dauphinois à la mode calédonienne, grâce à une recette que m’a donnée Elsa. Délicieux, et dépaysant, j’en suis sûre, pour vous les métropolitains. Il s’agit de remplacer les pommes de terres par de la patate douce, et le lait ou la crème par du lait de coco. Ce n’est pas plus diététique que la version originale, mais c’est tellement bon !!!
Voici la recette : Faites précuire deux ou trois patates douces (Elsa avait aussi ajouté des squashs, ces sortes de citrouilles), puis épluchez-les et coupez-les en rondelles. Faites revenir un oignon, ajoutez vers la fin une gousse d’ail émincée. Mettez le tout dans un plat à gratin. Arrosez de lait de coco (en boite de conserve de préférence, moins pâteux) et mettez du fromage pour faire gratiner. Laisser cuire 30-40 min à 220°C.
Bon appétit !!!