dimanche 28 février 2010

Dimanche pluvieux

Aujourd’hui, dimanche, il pleut. Il y a « un gros grain », comme ils disent ici. Le bruit de la pluie sur les toits, l’odeur de la terre mouillée me rappellent presque les averses d’été dans le chalet de Beuil, à l'abri sous le toit en tôle du dortoir.

Au moins, la pluie rafraichit un peu la température de l’air.

Et tant pis pour la balade à vélo qui était prévue ! Cet aprem on reste à la maison lire, regarder des films, cuisiner et surfer sur internet.


Cette semaine, nous sommes sortis en mer avec Hervé et Micheline (la mère de Guillaume) pour plonger. Nous avons vu, entre autres, deux tortues et un petit requin (1m environ).



Hervé, grand habitué de l’apnée et de la pêche au fusil, a même ramené une belle langouste porcelaine dont vous pouvez admirer la photo dans la glacière.




Le week-end dernier nous sommes allés camper dans le Sud de l’île, au camping de « Bois du Sud », en face de la réserve de la Rivière Bleue. Le camping est situé en pleine forêt, avec quelques coins de gazon pour poser une tente.

Chaque groupe de campeurs dispose d’un faré (cf. photo) sous lequel se trouve une table, d’une grille pour faire un BBQ et d’un point d’eau. Le lieu est suffisamment grand et les espaces de vie assez éloignés les uns des autres pour être tranquille.

Etant une bonne dizaine, nous avions choisi le plus grand des faré à côté du trou d’eau.


Le lendemain, direction le barrage de Yaté, construit il y a à peu près 50 ans. C'est un ouvrage impressionnant : 45 m de haut, 650 m de long environ, 3e barrage de France.

En marchant le long de l'ancienne route à horaires qui menait à Yaté (elle n'est désormais plus empruntable en voiture), puis en descendant une grande pente pour rejoindre la rivière, nous avons pu nous baigner dans une piscine naturelle magnifique et très profonde (5 m au moins). L'eau était tellement transparente qu'on pouvait voir tous les détails du fond, ainsi que les petits poissons !

Note : Il y a plusieurs routes à horaires en Calédonie, dont une sur la côte Est que l'on utilise encore. Comme la route n'est pas assez large, des créneaux horaires ont été mis en place : les voitures qui vont dans une direction peuvent l'emprunter les heures paires, les voitures qui vont dans le sens inverse, les heures impaires.


Le soleil étant de retour, je pense que je vais tout de même me laisser tenter par cette balade à vélo, quitte à prendre un nouveau grain, car le ciel n'est pas encore tout à fait dégagé :)

Mercredi prochain, pour fêter mes 3 ans avec Guillaume, nous avons prévu un apéro dans le bateau au moment du couchant, face à la baie des citrons... Promis, j'essaierai de prendre des photos !

mercredi 17 février 2010

Soleils couchants

Comme les couchers de soleil sont magnifiques en Nouvelle-Calédonie, je souhaite vous faire partager ceux que je réussirai à capturer au fil des jours.

Soleils couchants


Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.

Paul Verlaine (Poèmes saturniens)


Au "1er parking" du Ouen Toro, une colline en bord de mer à Nouméa que nous avons montée à vélo (un exploit !!!)









Ciel rose de l'Anse-Vata mercredi 17 février, après être passés chez "le chinois" Océania manger un nem (le casse-croûte prête et chaud à n'importe quelle heure dans toutes les petites épiceries, équivalent du pain au chocolat en France).












Coucher de soleil du 10 avril, sur l'îlot Rédika, au sud de la Grande Terre.



Salut au soleil du guerrier ??? Je ne savais pas que Guillaume pratiquait le yoga...

SAINT VALENTIN DANS LES CARTONS, PAS DE CREPAGE DE CHIGNON (Proverbe presque caldoche)


Pour fêter la Saint Valentin, nous avons décidé de passer notre première nuit dans notre nouvelle maison.

Après le déménagement épuisant, je me suis accordé une petite sieste, au milieu des cartons, pots de peinture, valises, futurs meubles et électroménager empilés dans le salon. Admirez en fond notre magnifique mur orange pétant !

Au menu, langoustes pêchées du matin et sa réduction d’échalotes au vin blanc, puis – en hommage aux habitants de Poët Laval – du Picodon ! (c’est assez incroyable d’en trouver à Nouméa, les rayons fromages faisant le 1/10 de ceux de France). Le tout aux chandelles, s’il-vous-plait (forcément, nous n’avions pas encore de lampes…).


Ceci expliquant cela, nous n’avons pas encore internet pour le moment… et pas avant 3 semaines, paraît-il : ici c’est tranquille, tranquille. Et surtout que nous n’aurons sûrement pas mieux que du 512 Ko !

Je vous donne donc un aperçu des quelques jours qui se sont écoulés.



Dimanche, balade au mont Koghi avec Elsa, Alain (Marcellus Wallas pour les intimes, n’est-ce pas Nico), Clara, Julien et Guillaume.

Les paysages alternaient entre forêt dense et humide et passages dans la poussière orange, chauffée par le soleil, notamment sur le chemin de crête.


Cette marche sportive (sous cette chaleur) avait pour but le panorama offert depuis le pic Malaoui sur la presqu’île de Nouméa.




Quelques kite-surfs à la Pointe du Méridien (impressionnants !!!)




Le marché avec mangues, papayes, bananes, squash (citrouilles), fruits du dragon (blanc et noir à l’intérieur malgré ses couleurs vives à l’extérieur).



mercredi 10 février 2010

Les conditions idéales

Un bon 25 noeuds de vent, le soleil haut dans le ciel : les conditions idéales pour faire du funboard (ou planche à voile) !
On charge le matos dans le pickup de Pop's, un copain de planche de Guillaume, et direction l'Anse Vata (une des baies principales de Nouméa), le spot des riders.
Vous remarquerez que j'assure maintenant avec le vocabulaire - faute de maîtriser ma voile... faut bien commencer par quelque chose !


Décharger le matériel, le monter, s'équiper (y compris en se tartinant d'écran total pour éviter les coups de soleil) et c'est parti : Guillaume fonce au milieu de dizaines d'autres voiles multicolores. L'écume jaillit dans le soleil, les planches cabrent, les voiles claquent, les moutons affleurent à la surface de l'eau, soulevés par les alizés... c'est un beau spectacle !

Ils naviguent jusqu'à l'Île aux Canards (petit îlot à 1,5 km en face de l'Anse Vata) et même, pour les plus confirmés, jusqu'à l'Îlot Maître (à 5 km à peu près) et reviennent, inlassablement... je suis presque épuisée rien qu'à les voir.



Ben oui ! je ne me suis bien gardée de m'y risquer.

Ceux qui ont le pied marin comprendront aisément qu'avec 25 noeuds de vent je sois restée tranquillement à lézarder sur le bord de la plage pendant que les Hommes bataillaient contre les conditions. Et encore, je dis "tranquillement", mais essayez de lire avec tant de vent !

Bref, nous sommes rentrés tous les deux épuisés de notre après-midi : moi d'avoir lutté avec mes pages, et lui avec les vagues...


Mais c'est promis, la prochaine fois je me lance, quand il n'a aura que 5 noeuds de vent : les conditions idéales pour le débutant ;)



PS: El Niño arrive sur la Calédonie, ce qui va nous apporter un temps beau et sec, mais aussi pas mal de vent (encore...).

lundi 8 février 2010

On soutient le rythme !

Aux courtes nuits dues au décalage horaire (réveil à 6h du matin aujourd'hui, un record de sommeil !!!), s'ajoutent des journées bien remplies : en vrac

- marathon dans les magasins pour l'installation dans notre nouvelle maison : meubles, électroménager, vaisselle, linge, déco...
Notre tout premier investissement s'est fait dans une machine à café dernier cri - et écolo - qui moud le café instantanément avant de le servir serré ou long, selon les goûts... un délice, avis aux amateurs !

- visites à la famille et aux amis, heureux du retour de Guillaume au pays

- démarches pour trouver un travail, étant donné que j'avais refusé ma mutation à Koumac

- dégustation des produits locaux. Pour vous donner un aperçu des poissons ou crustacés : crabe de palétuvier (la saison a ouvert le 1er février), thon jaune, blanc et bashi, tazar, géniteurs de Calédonie (= gambas), perroquet - pas l'oiseau, le poisson au bec bizarre !... Et fruits locaux : il n'y a malheureusement plus de litchis, mais on se régale de mangues, pomme-liane appelées aussi fruits de la passion, papayes, ananas et bananes, entre autres.

- et bien sûr balades, visites, marché, bronzette (1er coup de soleil), sport (montée du Ouen Toro en vélo, colline au bout de la presqu'île de Nouméa), l'incontournable coucher de soleil sur la mer.


Dès que nous trouvons le temps, nous nous échapperons quelques jours pour un voyage en amoureux autour de la Grande terre, le "caillou" pour les locaux. Avec 500 km de long, l'île principale de Calédonie ne fait que 50 km de large, mais de hautes montages au milieu empêchent parfois la traversée.
Vous découvrirez ainsi avec moi la grande variété des paysages !

mercredi 3 février 2010

Le grand départ


Les valises sont bouclées (30 kg par personne, finalement, ce n'est pas grand chose, heureusement qu'une partie des affaires est déjà dans un conteneur sur un bateau...), les adieux sont faits : passeports et billets en main, nous voilà partis pour 30 h d'avion. Nice-Paris-Helsinki-Osaka-Nouméa, il est vrai que nous n'avons pas pris l'itinéraire le plus court !

Arrivés à 23h, heure locale, alors que nous étions partis la veille à 6h du matin (il faut ajouter 10h en hiver de décalage horaire), nous étions heureux de retrouver la maman de Guillaume qui nous attendait à l'aéroport avec des colliers de fleurs toutes aussi belles qu'odorantes (frangipanier, tiaré, bougainvillier - mais un peu de patience, je vous ferai dans les prochains jours un topo sur la flore du pays). Pour un mois de février (plein mois d'été en Calédonie), il ne faisait pas si chaud, mais l'humidité était bien présente.


Autant dire que nous avions hâte d'aller nous coucher, après une semaine de fête en France pour notre départ, terminée en beauté par la "Dolly" samedi (merci la bande des cous' pour cette pure soirée !!!), et 2 quasi nuits blanches (1 pour finir les valises et 1 dans l'avion).